Le marché des aménagements cyclables
LE VÉLO, SE DÉPLACER AUTREMENT ET PLUS SOBREMENT
Afin de respecter les engagements nationaux en matière de décarbonation, le secteur des transports devra fortement réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES), puisqu’il en est à l’origine d’environ un tiers. Le vélo constitue une alternative bas carbone à la voiture, notamment pour les déplacements quotidiens de courte distance. Cependant, afin de promouvoir sa pratique, encore assez faible aujourd’hui, un réseau d’infrastructures cyclables adaptées et sécurisées est indispensable.
Les entreprises de Travaux Publics se placent au cœur de l’aménagement des pistes cyclables. Elles possèdent une expérience bien établie dans le domaine et une bonne maîtrise des connaissances techniques. Elles ont la capacité de s’adapter aux évolutions du marché et d’innover pour répondre aux exigences environnementales. Les moyens financiers disponibles pour développer le réseau cyclable sont par ailleurs nombreux, ce qui fait de ce marché une opportunité prometteuse pour l’activité du secteur.
L’aménagement des pistes cyclables constitue ainsi un marché d’avenir, attractif pour le secteur des Travaux Publics, mais aussi essentiel pour accompagner la France dans sa trajectoire bas carbone.
Le marché du recyclage des friches
LES FRICHES : UN ATOUT FONCIER POUR AMENAGER PLUS SOBREMENT
Si l’on souhaite s’aligner sur la trajectoire de zéro artificialisation nette à horizon 2050, la façon d’aménager nos territoires doit évoluer. A plus court terme, d’ici 2030, le rythme de consommation d’espaces devra être divisé par deux, par rapport à la décennie précédente. Dans ce contexte, le recyclage de friches constitue une solution d’aménagement qui permet de concilier les enjeux de développement urbain avec ceux de l’artificialisation des sols. Elle se base sur une logique de« reconstruire la ville sur la ville » et s’oppose à celle de l’extension urbaine.
Les entreprises de Travaux Publics trouvent leur place dans ces opérations. Elles ont l’opportunité de se positionner sur différentes étapes de la reconversion, soit en amont, lors de travaux de remise en état (déconstruction et dépollution), soit en aval lorsqu’un projet d’aménagement est envisagé une fois la friche requalifiée. Elles maîtrisent les techniques de dépollution des sols, une étape indispensable dans la reconversion. Compte tenu du potentiel des friches à recycler, ce marché représente une opportunité prometteuse pour l’activité du secteur.
Le recyclage des friches constitue un marché d’avenir, attractif pour le secteur des Travaux Publics, mais aussi indispensable pour accompagner la France dans sa transition écologique.
Le marché du gaz renouvelable
LE BIOGAZ : SORTIR DE LA DEPENDANCE ENERGETIQUE ET CONTRIBUER A LA TRANSITION ECOLOGIQUE
Pour inscrire la France dans sa trajectoire bas carbone le secteur de l’énergie est crucial. Le développement de la filière du gaz renouvelable est indispensable pour accompagner la transition énergétique du pays et sortir de la dépendance au gaz importé. Le biométhane, obtenu par épuration du biogaz, est une alternative intéressante au gaz naturel. Il peut servir pour les mêmes usages, avec un impact environnemental réduit. En cohérence avec l’objectif de » 10% d’énergies renouvelables dans la consommation finale de gaz « , la quantité de biométhane injectée dans les réseaux devra croître de manière importante et par conséquent le nombre de sites d’injection devra aussi augmenter, pour répondre aux nouveaux besoins.
Les entreprises de Travaux Publics possèdent des compétences nécessaires au développement de la filière. Elles interviennent essentiellement pendant les phases de construction des unités de méthanisation et de raccordement aux réseaux de transport et de distribution de gaz. Les constats actuels et les besoins futurs attendus, en matière de production de gaz renouvelable, laissent entrevoir des perspectives de développement importantes pour l’activité des entreprises sur ce marché.
La production et l’injection de biométhane constituent ainsi un marché d’avenir, attractif pour le secteur des Travaux Publics, mais aussi indispensable pour accompagner la France dans sa transition écologique.
Le marché de la renaturation des cours d'eau
LES COURS D’EAU : UN MILIEU NATUREL À RECONQUÉRIR
La restauration et la protection des milieux naturels font partie intégrante des actions en faveur d’une transition écologique. Les cours d’eau abritent une vaste faune et flore et remplissent des fonctions essentielles pour le milieu et les espèces aquatiques. Cependant, ils sont souvent soumis à des pressions, principalement humaines, qui altèrent la forme du lit et des berges, ainsi que la circulation des espèces et des sédiments. En France parmi les 600 000 km de cours d’eau recensés, plus de la moitié doivent retrouver un « bon état » écologique au sens de la directive-cadre sur l’eau. Des actions de restauration s’avèrent alors nécessaires.
Les entreprises de Travaux Publics participent pleinement à la reconquête de ces milieux naturels. Elles interviennent lors d’opérations de reméandrage, pose d’épi, création de banquettes et retalutage, mais aussi d’installation de passe à poissons et d’aménagement des ouvrages. Les besoins relatifs à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau laissent entrevoir des perspectives importantes pour l’activité des entreprises sur ce marché.
La renaturation des cours d’eau constitue un marché d’avenir, attractif pour le secteur des Travaux Publics, mais aussi indispensable pour accompagner la France dans sa transition écologique.
Le marché des infrastructures de recharge pour véhicules électriques
INFRASTRUCTURES DE RECHARGE : UN PRÉALABLE INDISPENSABLE POUR UNE MOBILITÉ BAS CARBONE
La mobilité électrique et hybride rechargeable est en plein essor en France. Entre 2019 et 2022 les immatriculations annuelles ont été multipliées par plus de 5, alors que celles des véhicules à moteur thermique (diesel, essence et gaz) ont diminué de plus de 40%. Parallèlement, le déploiement des infrastructures de recharge progresse. Avec plus de 17 000 points déployés entre janvier et mai 2023, la barre des 100 000 est désormais atteinte. Cependant, compte tenu de l’évolution exponentielle des nouvelles immatriculations observée ces dernières années, le rythme des installations devra encore s’accélérer.
Les entreprises de Travaux Publics sont des acteurs clés. Elles interviennent sur l’installation des bornes de recharge à travers notamment des travaux de terrassement, de voirie et de raccordement électrique. Mais elles sont aussi amenées à intervenir après la mise en service de l’infrastructure, et sur l’ensemble de sa durée de vie, sur des opérations d’exploitation et maintenance.
L’aménagement des infrastructures de recharge pour véhicules électriques constitue un marché d’avenir, attractif pour le secteur des Travaux Publics, mais aussi indispensable pour accompagner la France dans la décarbonation de la mobilité et l’atteinte des objectifs qui seront fixés dans la prochaine stratégie nationale bas carbone (SNBC3).
Le marché du photovoltaïque
Photovoltaïque : Un acteur clé de la transition énergétique
La capacité photovoltaïque installée en France a atteint 19 200 MW fin 2023, marquant une croissance de 125 % en cinq ans. La production d’énergie solaire a augmenté de 16 % en 2023, avec 21,6 TWh produits. Toutefois, la France reste en retard sur des pays comme l’Allemagne et les Pays-Bas. Pour atteindre les objectifs de 2035, avec 67,8 GW supplémentaires à installer, un rythme de 5,5 GW par an sera nécessaire, soit presque le double du rythme actuel. Cela demande une mobilisation massive sur l’ensemble du territoire, avec un accent sur les régions les plus ensoleillées.
Le développement du photovoltaïque implique des investissements annuels de 4,7 Md€, soutenus par des mesures réglementaires et écologiques. Simplification administrative et incitations financières sont essentielles, tandis que les surfaces dédiées doivent être optimisées pour minimiser l’impact écologique.
Les entreprises de Travaux Publics jouent un rôle crucial dans cette expansion, intervenant sur la maîtrise d’ouvrage, les travaux électriques et la maintenance. Sur les 4,7 Md€, 500 à 650 M€ sont directement liés à leurs activités, mettant leur expertise au service de la transition énergétique.