Récifs artificiels : lorsque les coquilles vides repartent en mer

Que faire des 250 000 tonnes de coquilles Saint-Jacques, pétoncles, huîtres et autres coques pêchées chaque année aux larges de nos côtes françaises ?  

Autrefois mis en décharge ou broyer pour amender les sols agricoles, c’est en les incorporant dans des ouvrages, en substitution de granulats naturels, que ces matériaux trouvent un nouveau débouché. 

Remplaçant jusqu’à 50% des granulats naturels, ils permettent d’augmenter l’apport du calcaire dans les récifs artificiels. Ce type d’ouvrage, fabriqué à partir de bétons et de coproduits coquilliers, permet d’augmenter les ressources halieutiques sur fonds plats et sableux mais aussi de créer des zones refuges pour des espèces menacées ou dérangées. Malgré leur exposition à la corrosion marine, due à la salinité de l’eau, la forte houle et parfois même la pression, ils ont l’avantage d’être plus durables, plus résistants, et relativement faciles à mettre en place, même à de grandes profondeurs. 

A l’heure où la protection de la biodiversité marine présente un enjeu majeur pour tous les projets d’aménagements en façade littorale qui s’accompagnent de mesures compensatoires pour limiter leur empreinte écologique, ce type de solution intéresse aujourd’hui de nombreux industriels ou aménageurs, notamment dans le domaine de l’éolien en mer.