Les technologies digitales sont souvent citées comme des outils ayant un fort impact sur l’efficacité opérationnelle ainsi que sur la sécurité des chantiers.
Mais ces technologies pourront-elles contribuer aux objectifs ambitieux fixés pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et donc répondre à l’urgence climatique ?
Lorsque l’on parle de gains d’émissions par la transition digitale, on parle bien souvent des gains par opération élémentaire, par exemple par une optimisation des études, ou par le guidage assisté des matériels TP, qui permet de respecter les cotes requises du premier coup, par la livraison des matériels et matériaux en juste à temps, par l’optimisation de la logistique, du recyclage, de l’organisation du chantier, l’optimisation des tracés et des terrassements, etc…
D’autres gains les plus importants que l’on pourra escompter sont liés aux synergies entre les opérations. Parmi ceux-ci nous pourrons compter la prise en compte de plus en plus fine des conditions de construction dès le début des études, et la disponibilité pour tous les acteurs des plans à jour, évitant les erreurs et les incompréhensions.
Le gain le plus important que l’on pourra atteindre sera lié à la gestion d’une infrastructure sur son cycle de vie complet, avec la création et la gestion d’un jumeau numérique. Celui-ci permettra d’en apprendre beaucoup plus sur la vie des infrastructures, d’optimiser le dimensionnent d’un ouvrage, en y associant un plan d’entretien et de maintenance sur toute sa vie, et en l’alimentant avec des objets connectés.
Deux conditions pour une réelle efficacité :
Les gains attendus par cette mise en œuvre des nouvelles technologies digitales à toutes les étapes n’ont pour l’instant jamais été estimées, car les paramètres sont très nombreux. De premières études montrent cependant que les gains de 10 à 30% peuvent être attendus, mais qu’une utilisation abusive des données, et notamment leur stockage sur de longues durées, pourraient rapidement rendre ces gains négligeables.