Face aux défis climatiques et environnementaux actuels, la France s’est fixée l’ambitieux objectif de parvenir au Zéro Artificialisation Nette (ZAN) d’ici 2050, une initiative visant à contrer la perte de biodiversité et à combattre le changement climatique par une gestion plus durable des sols. Actuellement, 9,3 % du territoire français est artificialisé, réparti entre l’habitat (42 %), les transports (28 %), les services et loisirs (16 %), et l’économie (14 %), avec un rythme d’artificialisation annuel d’environ 24 000 hectares.
Les grands projets d’envergure nationale: A quoi corresponde-ils?
Les PENE sont identifiés par l’État comme ayant une importance significative au niveau national ou européen. Ils sont évalués selon divers critères tels que leur contribution à la création d’emplois, à l’infrastructure nationale et européenne, et à la sécurité ou souveraineté nationale. Actuellement, 150 projets couvrant 11 500 hectares sont classés sous cette appellation, se répartissant majoritairement dans les infrastructures de transport (64 %), les bâtiments (23 %), les infrastructures énergétiques (7 %), et les sites de traitement des déchets (6 %). Ces projets représentent moins de 2 % de la surface déjà artificialisée en France.
L’Impact Régional et l’Objectif ZAN
Bien que ces grands projets n’affectent qu’une minuscule fraction de la superficie totale des régions, certaines, comme les Hauts-de-France, l’Île-de-France, et la Normandie, voient une concentration notable due à leurs caractéristiques géographiques et économiques. L’objectif à court terme du ZAN est de réduire de moitié le rythme d’artificialisation des sols, passant de 250 000 à 125 000 hectares artificialisés entre 2021 et 2031 avec un forfait national de 12 500 hectares alloué spécifiquement aux grands projets d’intérêt stratégique. Ce forfait vise à équilibrer le développement nécessaire et la préservation de l’environnement.
Conclusion : Un Défi de Transparence et d’Équilibre
L’examen des projets d’envergure souligne un équilibre précaire entre le besoin de développement et la nécessité de préservation environnementale dans la quête de l’objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Bien que souvent au centre de l’attention médiatique, ces grands projets ne constituent qu’une fraction mineure de l’artificialisation prévue (en supposant qu’ils soient tous réalisés dans la décennie à venir), représentant moins de 10 % de l’artificialisation future, elle-même réduite de moitié par rapport à la décennie précédente.
Il est crucial d’insister sur la transparence et la définition claire de ce qui contribue au ZAN. La clarification des critères et une communication transparente seront essentielles pour maintenir la confiance et la compréhension de tous les acteurs concernés.