La protection du littoral

La protection du littoral

Protection des territoires
État des lieux

20 000 km

Longueur du littoral français

650 km

Longueur du littoral en recul, dont 270 km à une vitesse moyenne de 50 cm/an

2,5 fois plus élevée

La densité de population sur les côtes, par rapport à la moyenne nationale

17%

Part des côtes artificialisées en France métropolitaine

5 000 – 50 000

Nombre de logements qui pourraient être touchés par le recul du trait de côte d’ici 2 100

Le recul du trait de côte est un phénomène à la fois naturel et anthropique, accentué par le changement climatique et la montée du niveau de la mer, ainsi que par le développement des activités humaines sur les zones du littoral. Les entreprises de Travaux Publics mettent en œuvre leur savoir-faire pour rendre les territoires plus résilients face aux aléas climatiques.


 Ce qu’il faut savoir sur l’érosion côtière

En France métropolitaine, près d’un quart des côtes seraient concernées par le recul du trait de côte. Les causes de l’érosion sont diverses :

  • L’épuisement du stock sédimentaire ;
  • L’élévation du niveau de la mer, suite à la fonte des neiges et des glaciers ;
  • Les tempêtes, les houles et le vent ;
  • Le transport des sédiments par les courants, les houles et le vent ;
  • Les activités humaines : construction de barrages de retenue, extraction des matériaux, arasement des dunes bordières, aménagements du front de mer, travaux portuaires et ouvrages de protection.

En 50 ans, environ 30 km2 de terre ont disparu au niveau des secteurs en recul.


 Quelles sont les conséquences de ce phénomène ?

Les conséquences peuvent être sur la population, mais aussi sur les écosystèmes naturels du littoral. Ces derniers jouent à leur tour un rôle essentiel, car ils contribuent à la protection contre les risques naturels, ainsi qu’à l’atténuation du changement climatique grâce à leur capacité à stocker du carbone. Ils permettent également de réguler la qualité de l’eau, abritent une biodiversité très riche et rendent les territoires plus attractifs. Tous ces facteurs justifient la nécessité urgente de protéger et restaurer les écosystèmes côtiers.

 Une stratégie nationale pour la gestion du trait de côte

Depuis 2012, le gouvernement a mis en place la Stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte afin d’anticiper l’évolution de ce phénomène et permettre une meilleure adaptation. Elle vise, entre autres, à améliorer les connaissances sur le recul du trait de côte ainsi que ses impacts, et accorde une place importante au rôle des écosystèmes côtiers dans la protection des territoires.

 Comment les Travaux Publics participent à la protection du littoral ?

Les mesures de protection contre le risque du recul du trait de côte sont diverses :

 Exemples et fonctionnement des ouvrages de protection

Les ouvrages dits « longitudinaux » sont parmi les techniques les plus répandues, avec une efficacité immédiate. Ils empêchent la mer de gagner des terrains en amont grâce à l’absorption et la réflexion de l’énergie des vagues. En général, ils sont construits lorsque la population et biens à protéger ne peuvent pas être déplacés. Quel que soit le type d’ouvrage, des travaux de confortement et d’entretien réguliers sont nécessaires pour éviter leur déstabilisation et leur permettre de continuer à assurer leur rôle de protection.

Enrochements ou « perrés »

Ils sont constitués de blocs ou de pierres en béton qui absorbent une partie de l’énergie de la houle, l’autre partie étant réfléchie en amont de l’ouvrage. Ils s’adaptent mieux aux côtes périurbaines ayant une exposition modérée.

Murs ou digues verticales

Ils constituent une barrière dense qui permet de réfléchir la totalité de l’énergie de la vague. Ils sont plus appropriésaux sites urbanisés très exposés, notamment en front de mer.